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Châtiments Corporels                              

 

"Il est grand temps de rallumer les étoiles."  Guillaume Appolinaire.

   VIOLENCE EDUCATIVE ET MALTRAITANCE

LES CHATIMENTS CORPORELS

QU’EST- CE QU’UN CHATIMENT CORPOREL ?

 

Le châtiment corporel est une action physique commise sur un enfant pour le punir. Le même acte, infligé à un adulte, est qualifié d'agression.

                 

Si les adultes sont doués pour employer envers les enfants des mots qui les font se sentir moins coupables lorsqu’ils frappent ceux-ci,  pour l’enfant tout cela n’est que violence et humiliation.  (celle-ci, elle va te calmer... elle est bien méritée... elle n'est pas volée...) etc.

                      

Le Comité des droits de l’enfant, organe de contrôle de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, a souligné que"les droits de l'homme exigent l’élimination de tout châtimentcorporel, même léger, et de tout autre châtiment cruel et dégradant".

 

Dans une observation générale parue en 2006, le comité définit les châtiments corporels ou physiques de la manière suivante:

 

" tout châtiment impliquant l’usage ou la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou dedésagrément,aussi léger soit-il".

 

La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup “tape”, “gifle”, “fessée” à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument, fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuillère de bois, etc.

 

Ce type de châtiment peut aussi consister,par exemple, à donner un coup de pied, secouer et projeter un enfant, le griffer, le pincer, le mordre, lui tirer les cheveux, lui tirer les oreilles ou encore à forcer un enfant à demeurer dans une position inconfortable, à lui infliger une brûlure, à le forcer à ingérer quelque chose (par exemple, l’obliger à avaler des épices piquantes, etc.).

De l’avis du comité, tout châtiment corporel ne peut être que dégradant.

 

En outre, certaines formes non physiques de violence sont  également cruelles et dégradantes, et donc incompatibles avec la convention :

                   

Tel est le cas pour : les châtiments tentant à rabaisser, humilier, dénigrer, prendre pour bouc émissaire, menacer, ridiculiser ou effrayer l’enfant en créant une ambiance de peur, voire de terreur... mise à l'écart de l'enfant différent par son handicap.

      

 

N.B : Si certains de ces châtiments corporels peuvent être qualifiés de Violence Educative, d’autres, en fonction de leur gravité peuvent être qualifiés de Maltraitance.

                       

 S'il s'agit de pratiques répétitives, et lorsqu'une gifle plus forte que les autres engendre un hématome et une plaie, ces faits doivent-être classés dans la maltraitance.

 Dans un cas isolé, elle doit être considérée selon la Loi, pour le   moins, comme une infraction entraînant au minimum une amende de cinquième classe, à moins que l'enfant ne soit pas considéré comme un être humain par notre justice.

 

Une violence cachée non signalée et insuffisamment recensée
D’après une étude des Nations Unies en 2006
 
La violence à l’encontre des enfants prend des formes diverses et dépend d’une vaste gamme de facteurs, allant des caractéristiques personnelles de la victime et de l’auteur des violences à leur environnement culturel et physique
 
Pourtant, cette violence reste en grande partie cachée pour nombre de raisons.
 
La peur en est une : beaucoup d’enfants ont peur de signaler les actes de violences dont ils sont victimes.
 
Souvent, les parents, qui devraient protéger leurs enfants, restent silencieux si l’acte de violence est commis par un conjoint, un membre de la famille, ou un membre influent de la société.
 
La peur est intimement liée à la stigmatisation qui entoure souvent le fait de dénoncer la violence, notamment dans les milieux où « l’honneur de la famille » est placé au-dessus de la sécurité et du bien-être de l’enfant.
 
En particulier, le viol ou d’autres formes de violence sexuelle.
 
L’acceptation de la violence par la société constitue aussi un facteur important. Cela durera tant que les enfants et les auteurs de violences pourront accepter la violence physique, sexuelle et psychologique comme quelque chose d’inévitable et de normal.
 
La discipline imposée par châtiment physique et humiliant, ainsi que la brutalité et le harcèlement sont souvent perçus comme étant normaux, en particulier lorsqu’il n’en résulte aucune blessure « visible » ou durable.
 
C’est ce que traduit l’absence d’interdiction légale explicite des châtiments corporels.
 

Sur les  châtiments corporels  à l’encontre des enfants, Staffan Janson qui en retrace brièvement l’histoire, montre que les opinions à ce sujet ont radicalement changé. 

Autrefois perçu comme normal et nécessaire, le châtiment corporel est maintenant assimilé à une violation des droits et de la dignité de l’enfant.
 
Aujourd’hui, au terme d’une longue transition, le châtiment corporel à l’encontre des enfants est sévèrement  réprimé par la loi dans la plupart des pays.
 
A l’heure actuelle, dix huit pays interdisent aux parents et à toute personne intervenant dans la prise en charge des enfants, de leur infliger des châtiments corporels.
 
Comme le souligne Janson, la CNUDE est allée plus loin que tout autre instrument juridique international existant, puisqu’elle est le premier instrument international de défense des droits de l’homme à mentionner explicitement la prévention de toute forme de violence envers les enfants.
 
Le Conseil de l’Europe, pour sa part, considère qu’une éducation non violente relève du respect des droits de l’homme.
 
Dans une démonstration convaincante, Staffan JANSON, pédiatre et professeur de santé publique à l’Université de Karlstads (Suède) résume les arguments qui plaident pour l’introduction par les pays, de lois interdisant aux parents de recourir à la violence dans l’éducation de leurs enfants.
 
D’une part, cela rend explicite la position de l’État sur les châtiments corporels infligés aux enfants et envoie un message clair à l’attention de ceux qui les considèrent comme un comportement acceptable.
 
D’autre part, une telle loi fournit à tous un cadre sur lequel s’appuyer, permettant aux professionnels d’affirmer plus facilement aux parents leur refus de la violence, et aux jeunes enfants de faire valoir leurs droits et leurs préférences en la matière.
     
 
C'est dans cet esprit que nos trois associations avaient lancé un appel que vous retrouvez sur nos sites respectifs ci-dessous, lequel à obtenu la signature de 138 associations parentales ou de l'enfance. 
                        
 
Olivier Maurel      
                   
                                 
                                      
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