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Comment des enfants peuvent-ils mourir de maltraitance ?                  

 

7 octobre 2003 :

Comment des enfants peuvent-ils mourir de maltraitance sans qu'on tente de les sauver ?
    
 
C'est la question que l'opinion via les média se pose après la mort le même week-end de deux enfants à Strasbourg.
     
 
D'abord il n'est pas évident dans les affaires dont il s'agit que rien n'ai été entrepris pour sauver ces enfants même si le résultat est là: malheureusement ces enfants sont morts.
                                            
Les services sociaux avaientbien été alertés.
    
 
Ils avaient engagé leurs investigations. La preuve en est apportée. Tout au plus pourrait-on leur reprocher de n'être pas allés assez vite pour conclure. Il semble qu'ils aient fonctionné "normalement" faute de message de grande inquiétude de la part de ceux qui les avaient alertés.
 
Peut-être là il y a-t-il eu mauvaise appréciation de la dangerosité de la situation, mais il faudra vérifier si quelqu'un se doutait ou pouvait se douter de ce qui se jouait réellement en si peu de temps. La critique a postériori est facile; agir en temps réel est plus difficile.
 
En tous cas s'ils avaient réalisé la dangerosité de ces situations les services sociaux pouvaient saisir immédiatement la justice et le procureur avait la possibilité d'intervenir immédiatement en pouvant aller jusqu'à retirer lui-même les enfants de leur famille respective.
     
 
Il pouvait aussi faire le choix de saisir le juge des enfants. Dans les deux cas il ne semble pas que l'administration ait saisie la justice faute d'avoir terminé ses investigations.
     
 
Dans une des hypothèses il semble que le service social intervenait, mais sans réaliser que la mère était dépressive et le beau-père déjà maltraitant. On peut là se demander pourquoi la justice n'était pas saisie? Et si la mesure en cours était bien adaptée à la situation.
   
 
On peut et on doit être bouleversé par la mort d'un enfant sur des coups comme ce fut le cas, mais on ne doit pas ignorer combien le diagnostic de maltraitance n'est pas chose aisée.
  
 
Les faits sont souvent cachés derrière des hauts murs; connus ils ne sont pas faciles à interpréter;  la réponse n'est pas toujours aussi évidente que rétrospectivement il n'y parait.
    
 
Encore faut-il que la bonne réponse soit mise en œuvre par des bons professionnels. Tout simplement il arrive que toutes ces conditions étant réunies le drame surgisse pourtant. Sans que quiconque ait commis de faute.
   
 
Les trois drames - celui de l'été, ceux de ce week-end - survenus à Strasbourg doivent amener à vérifier s'il n'y a pas eu des défaillances dans le dispositif local de repérage et de traitement des maltraitances.
 
Attendons avant de juger définitivement.
 

 diffusé sur le site web de JPR