Résumé du colloque du 15 mars par Sylvie Roche |
COMPTE RENDU DU COLLOQUE DU VENDREDI 15 MARS 2013 AU CENTRE DES CONGRES D’AIX EN PROVENCE
Rapport établi par Sylvie ROCHE, Collaborateur de Cabinet Chargée de la Protection animale et sa collaboratrice Sylvie RAMOND, remis à Jacques BARBIER pour information.
« L’Animal Sentinelle de la Violence faite aux Enfants »
Qui bat son chien bat les siens
Programme réalisé par Jacques BARBIER Président de l’association « STOP VIOLENCE FRANCE » avec Caroline GUION Etudiante en Sciences Politiques et en Droit, la collaboration de l'association de juristes « Ni homme, Ni objet» pour l’amélioration de la relation entre l’homme et l’animal, avec le soutien de Madame Sophie JOISSAINS, Sénateur des Bouches du Rhône,
Introduction et exposé sur le « lien entre les violences faites aux enfants et aux animaux »,
Etaient présents :
M. Gérard CRUZILLE, Délégué Régional Rhône Alpes,
Mme Anne CHICARD, Juriste à Aix en Provence,
Dr Dominique AUTIER-DERIAN, Vétérinaire comportementaliste à Lyon : « Comment diagnostiquer les maltraitances animales » et « spécificités régionales des maltraitances animales »
Pr Hubert MONTAGNER Professeur des Universités, Directeur de Recherche à l'INSERM (Neurosciences) : « les racines et les ferments de la violence »
Me Anne BENHAMOU Avocate à Marseille : « Le droit face aux maltraitances humaines et animales »
Me Arielle MOREAU Avocate à la Réunion et Me Catherine PREAUBERT Avocate à Mayotte, en direct du Tribunal de Mayotte « Cas de maltraitances graves aux humains précédés de violences sur les chiens aux DOM TOM » par vidéo conférence
Dr Jean Paul RICHIER Psychiatre, praticien hospitalier Hôpital de Villejuif et membre administrateur de la LFDA : « l'animal sentinelle de la violence faite aux enfants : données des études (synthèse d'une vingtaine d'études rapportant des données sur la question »,
Mr Olivier MAUREL, Ecrivain, Chercheur Indépendant sur la violence, et Président Fondateur de l'Observatoire de la Violence Educative : « Pourquoi appelle-t-on cruauté le fait de frapper un animal et éducation le fait de frapper un enfant ? »
Madame Marie-Dominique USCIATI, Vice Procureur des Mineurs, Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance d’Aix en Provence, placée auprès du premier président de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence et Juge des Libertés et de la détention : « Sensibilisation, information, formation, le lien pour centraliser les signalements de violences faites aux Animaux et aux Enfants »
Dr Dominique BARBIER, Médecin légiste, criminologue, diplômé de biologie humaine, psychiatre, psychanalyste. Ancien chef de service, chef de pôle des hôpitaux psychiatriques, expert près la Cour d'Appel de Nîmes : « Synthèse »
Des personnalités politiques, administratives ou économiques,
Madame Sophie JOISSAINS, Sénateur des Bouches du Rhône,
Madame Virginie CARME, Collaboratrice de Madame Sophie JOISSAINS, Madame Brigitte BERNE, Commandant de Police Nationale, représentant le District d’Aix en Provence (Circonscriptions d’Aix, Vitrolles et Marignane), M. Bernard DEFONTAINE, Adjoint du Directeur de la Police Municipale d’Aix, M. Vincent CHAMPENOIS, Responsable des opérations à la Police Municipale d’Aix, Madame Christine TROSSERO, CLSPD, Prévention de la délinquance sur Aix en Provence M. Marc DAVICO, Responsable du CSLPD à la Police Municipale d’Aix, Mme Magalie LHORME, de la Police Municipale de Ventabren, M. BAEZA, de la Police Municipale de Vitrolles, Mme MORERE, représentant Famille & Provence, Bailleur social, M. Pascal SOGHOMONIAN, représentant la Sacogiva, Bailleur social, Alice DOVIS du Refuge des Chats d’Aix en Provence, M. Boris ALBRECHT, Directeur de la Fondation Summer, Mme Tamara GUELTON du Service Juridique de la SPA de PARIS, Monsieur Patrick DURAND, Vétérinaire comportementaliste à AIX EN PROVENCE, La Société Vosgienne de Protection Animale SPVA, Des associations d’aide aux victimes, et des associations comme ASPAS, Star master group de Prague, Vents du Sud, FLAC (fédération des Luttes pour l’Abolition des corridas), SARL A. DEBEAU, OVEO (Observatoire de la Violence Educative Ordinaire), Enfant Animal Nature, GEE (Galgos Ethique Europe), PC Micro solutions, Zoomania ...
Protection de l’enfance, Educateurs et Protection Judiciaire de la Jeunesse, Enseignants et Etudiants en Lettres, médecine, droit, Economie sociale & familiale, etc… Criminologues, Services sociaux, Justice, Police, Gendarmerie, Pompiers, Avocats, Médecins, Psychologues, Infirmières, Vétérinaires, Protection animale, …
* * *
Monsieur Gérard CRUZILLE, Délégué Régional Rhône Alpes a tout d’abord présenté les intervenants.
Madame Sophie JOISSAINS, Sénateur des Bouches du Rhône et déléguée à la prévention de la délinquance, a ouvert le débat et proposé une réflexion sur le thème de la violence :
- comment la combattre et quels sont les outils nécessaires ?
- quels sont les liens existant entre celle faite envers les enfants et celles envers les animaux ?
- la violence sur l’animal qui est « chosifié » et donc considéré comme secondaire, précède-t-elle celle faite sur l’enfant ?
- Y a-t-il une opposition ou une séparation entre ces violences ?
- Comprendre les différentes violences, physiques ou psychologiques, leur connexité ?
- Quels sont les organes concernés par ce sujet : les collectivités territoriales, les scientifiques, les magistrats….
Monsieur Jacques BARBIER Président de l’association de protection de l’enfant et personnes vulnérables«STOP VIOLENCE FRANCE» et ancien enquêteur avec la SPA pendant plus deux ans, a ensuite présenté le cas du petit Enzo GUEZOULI. Malgré des signalements, l’enfant est décédé sous les coups de son beau-père, Julien CHEVALIER, agent de sécurité et propriétaire de trois chiens. Celui-ci voulait dresser Enzo comme il dressait ses chiens, à coups de poing, de laisse, avec des tirs de pistolet à billes…
Si à ce moment, on avait pu faire un rapprochement entre la violence faite aux animaux et celle faite aux enfants, cet homicide n’aurait peut-être pas eu lieu puisque le beau-père d’Enzo était déjà connu pour sa violence envers animaux…
Il y a deux significations à « l’animal, sentinelle de la violence faite aux enfants » :
- Le chien est une sentinelle qui protège l’enfant (dans ce cas, c’est l’animal qui subit seul la violence)
- l’animal sert d’alerte (dans le cas d’un chien maltraité, nous devons le considérer comme un signal d’alerte, et faire de la prévention pour éviter à l’enfant de l’être à son tour)
Madame Anne CHICARD, Juriste, qui intervient auprès des détenus depuis plus de douze ans, a annoncé des chiffres évocateurs :
Ø 60 % des détenus qu’elle suit ont commis, dans leur jeunesse, des actes de cruauté envers les animaux, notamment errants, avant d’évoluer vers une violence différente !!! (agression, vol à l’arrachée, …)
Ø Les détenus, condamnés pour violences conjugales, ont préalablement commencé dès la plus tendre enfance sur l’animal de la maison….
Le Docteur Dominique AUTIER DERIAN, vétérinaire comportementaliste à Lyon, a indiqué qu’en 2011 très peu de ses confrères ne se sentaient concernés par la maltraitance animale car, en fait, ils ne savaient pas la diagnostiquer. Elle précise qu’en août 2011 une convention a été signée disant que le « vétérinaire devait s’assurer du bien-être des animaux » et rajoute que jusqu’en 2012 aucune étude n’a été faite sur la maltraitance sauf en médecine comportementale.
Il faut rappeler qu’en 1993, Franck ASCIONE pensait déjà à créer des programmes destinés à mesurer la cruauté envers les animaux. Il disait que la maltraitance était socialement inacceptable. Pour lui les maltraitances animale et infantile étaient égales car le profil des personnes maltraitantes, le type de violence et l’excuse avancée étaient identiques dans les deux cas.
Depuis près de quarante ans, de très nombreuses recherches et publications de psychologie, de psychopathologie, de sociologie, d’éthologie, de criminologie, montrent que les comportements violents chez l’adulte sur les personnes trouvent souvent leurs racines dans les traumatismes physiques ou affectifs durant l’enfance (Cf. notamment:-Bibliography of the link between animal abuse, child abuse and domestic violence, compiled by Phil Arkow. 6/18/07. Latham Foundation; Child and animal welfare: the roots of collaborative programs and re-emergence of interagency and interdisciplinary efforts. Recent reviews presented by Frank R.. Ascione, Phd, at the 14 thNational Conference on Child Abuse and Neglect. St. Louis .USA. April 2000).
Le Dr AUTIER DERIAN a fait la distinction entre les maltraitances animales physiques (abus physique du genre coup, brûlure, noyade, asphyxie ou empoisonnement, ou encore sexuel, par négligence, …) et émotionnelles (absence de prise en compte des besoins en émotion positive d’un animal, syndrome de Münchhausen par procuration…). Elle a rappelé qu’en France, on dissociait les actes intentionnels des actes non intentionnels (exemple : En 2008, un veau est mort à cause d’une gamelle vide… et l’éleveur n’a pas été condamné) d’où l’enjeu de la détection ; la maltraitance physique ou mentale entraîne de l’agressivité ou de l’hypersexualité.
Elle est certaine qu’il y a une corrélation entre les violences et que la maltraitance animale est un indicateur significatif de la violence faite aux enfants. L’important est de savoir diagnostiquer !
Le Professeur Hubert MONTAGNER, Professeur des Universités et Directeur de recherches à l’INSERM, a commencé son intervention en affirmant qu’il y avait un dénominateur commun puisque les animaux, comme les enfants, n’ont pas d’autre choix que de vivre sous le même toit.Il illustre ses dires comme suit :
- dans un foyer, l’enfant qui bénéficie d’une sécurité affective, va grandir de façon normale, développer ses connaissances, acquérir des compétences structurées, aura un partage émotionnel et un élan à l’interaction, bref c’est un enfant qui sollicite, qui coopère et qui a la fibre sociale.
- dans un foyer insécure, l’enfant redoutera de libérer ses émotions, s’isolera, n’aura pas confiance dans l’autre, aura un faible élan à l’interaction, préférera se tenir à distance et développera quatre familles de comportement :
o un repli, une conduite autocentrée
o un évitement, une fuite, une marginalisation
o une hyperactivité (une finalité en soi)
o un enchaînement des agressions qui causera un dommage pour son intégrité.
Le mal peut être objectivé. En exemple il explique que si un enfant, dont les parents sont eux-mêmes insécures, empile les insécurités affectives alors il développera un comportement violent envers l’animal du foyer.
Le Professeur MONTAGNER recommande donc la création d’un groupe de professionnels composé de responsables sociaux, vétérinaires, enseignants, professeurs etc et la prise en compte du « noyau familial ».
Ensuite, Maître Anne BENHAMOU, Avocat sur Marseille, a donné certains chiffres :
- 98.000 enfants par an sont maltraités
- Plus de 2 enfants meurent chaque jour en France
- 40 nourrissons meurent par an du syndrome du bébé secoué
- et cela malgré l’obligation de signalement !!!
Elle pense que l’animal fait partie de la « cellule familiale » et qu’il existe un lien entre les violences animale et infantile.
Maîtres Arielle MOREAU et Catherine PREAUBERT, en vidéoconférence depuis l’ïle de la Réunion, ont toutes deux constaté qu’aux DOM TOM les très nombreux cas de maltraitances graves faites aux humains étaient précédés de violences sur les chiens.
Maître MOREAU indique que le statut juridique est mal adapté puisque actuellement l’animal est considéré comme « bien mobilier ».
Depuis 1976, la maltraitance animale est classée dans « autres crimes et délits ». C’est le parquetier de l’atteinte à l’environnement qui traite les cas de maltraitance animale sans obligation de soin ou de suivi !
Pour elle, il est indécent de mélanger les deux maltraitances, animale et infantile et il faudrait traiter les faits de violence et non de victime, qu’elle soit humaine ou animale.
Elle rappelle que dans le Code Pénal, la violence faite sur personne vulnérable est qualifiée de « circonstance aggravante ». Or l’animal est vulnérable car il ne peut se défendre puisqu’il est assujetti économiquement à son maître, il est capable de souffrir, il est sensible et donc, pour toutes ses raisons il devrait être assimilé à l’humain.
Ensuite est intervenu le Docteur Jean-Paul RICHIER, Psychiatre, praticien hospitalier à l’hôpital de Villejuif et membre administrateur de la LFDA,qui distingue trois violences : domestique, sur enfant et sur animaux, tout en symbolisant un lien entre les trois.
Il a rappelé que c’est seulement depuis la deuxième partie du 19ème siècle qu’on a commencé à prendre en compte la maltraitance animale qui est très étudiée à l’étranger, notamment aux USA. Mais est encore trop méconnue en France.
Depuis 1980, des études ont porté sur :
- des mineurs maltraités
- des femmes victimes de violences domestiques
- des familles ayant maltraité des animaux
- des mineurs suivis en psychiatrie ayant maltraité des animaux
- des délinquants et des criminels
- des écoliers
- des étudiants
- un échantillon représentatif de la population.
Il en est ressorti que :
- 60 % des mineurs maltraités ont vu des maltraitances animales
- plus de la moitié des enfants maltraités battra son animal
- l’augmentation de la violence sur animaux est due à la violence subie pendant l’enfance
- dans 83 % des familles où existe la maltraitance animale, il y a un lien avec la maltraitance infantile
Monsieur Olivier MAUREL, Ecrivain, Chercheur indépendant sur la violence et Président fondateur de l’Observatoire de la Violence Educative, qui a créé « O.V.E.O. », Observatoire de la Violence Educative Ordinaire, préconise l’interdiction de la Violence Educative Ordinaire et rappelle que la Suède, qui a interdit toute violence sur l’enfant a presque éradiqué la violence animale.
Un enfant qui frappe un animal ressent inconsciemment l’autorisation parentale puisqu’il n’est pas « sermonné » ; il en déduit qu’il peut continuer à le faire en grandissant…
Les enfants « frappés » reproduiront ces actes dans la majorité des cas, d’abord sur l’animal puis sur l’humain s’il n’y a aucune intervention.
M. MAUREL fait référence à un ouvrage du Docteur COHEN : « Ce qu’il y a de meilleur dans l’homme c’est l’animal ».
L’empathie est un frein à la violence d’où la nécessité de sensibiliser la population à ce problème de maltraitance.
Madame Marie-Dominique USCIATI, Magistrat depuis 1992, Vice Procureur des Mineurs, Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance d’AIX EN PROVENCE, placée auprès du Premier Président de la Cour d’Appel d’Aix en Provence et Juge des Libertés et de la Détention, est intervenue en énumérant quelques cas difficiles rencontrés dans sa carrière qui étaient en lien direct avec le sujet du colloque.
Les lois n’anticipent pas les mentalités. Il y a un blocage institutionnel par méconnaissance.
Il faut donc changer les mentalités : « DENONCER une maltraitance devient SIGNALER une maltraitance », sensibiliser la population et plus particulièrement les enfants, permettre une information de se diffuser notamment en élaborant des « plaquettes », informer tous les corps de métiers (Police, parquet, gendarmerie, vétérinaire, médecin, scientifique….), former, …..
Puis le Docteur Dominique BARBIER, Médecin légiste, criminologue, diplômé de biologie humaine, psychiatre, psychanalyste, ancien chef de service, chef de pôle des hôpitaux psychiatriques, expert près la cour d’appel de Nîmes, a dit : « L’homme est un loup pour l’homme » : il a, dès son plus jeune âge, des pulsions destructrices qui pourront être freinées par l’éducation.
Il faut éviter une banalisation du mal.
« La loi libère et la liberté opprime »…
Le Professeur Jean-Claude NOUËT, Président d’honneur de la Fondation Ligue Française Droit Animal, Ethique & Sciences (LFDA) (actuel président : Louis SCHWEITZER) qui n’a pu être présent, avait donné quelques-unes des conclusions chiffrées de ses observations
Sources : « les racines infantiles de la violence et de la cruauté » :
Ø Des violences ou des négligences dont des enfants sont victimes, sont observées dans 80% des foyers ou des violences sont exercées sur des animaux ;
Ø Dans 2/3 des familles où se produisent des violences domestiques, les animaux sont également maltraités ;
Ø Trois criminels sur quatre ont maltraité l’animal ;
Ø Les auteurs de violences sur l’animal commettent 5 fois plus fréquemment des violences sur les personnes.
Ø 50% des violeurs ont dans leur enfance commis des actes de cruauté sur l’animal ;
Ø 15% des violeurs violent aussi des animaux ;
Pour le Pr Jean-Claude NOUËT, « il existe donc des relations de cause à effet entre des expériences de cruautés et de violences subies ou vécues durant l’enfance, et des comportements ultérieurs violents et cruels, comme si existaient des sortes de cicatrices neuronales souvent indélébiles.
Ces thématiques ont aussi fait l’objet de vives inquiétudes de la part du public lors du débat du colloque.
En résumé il conviendra d’organiser des campagnes pour :
Ø Sensibiliserles jeunes et les adultes aux problèmes des violences faites aux enfants et aux animaux, promouvoir l’égalité des chances pour les enfants, avec une éducation sans violence qui passe par la sensibilisation, l’information, la prévention et la formation « des acteurs principaux de l’éducation de ceux-ci et des parents. »
Ø Lutter contre la violence faite aux enfants et aux animaux, quelle qu’en soit l’origine, doit devenir une priorité pour nos institutions, avec la mise en place des signalements croisés Animaux / Enfants, lesquels seront ensuite centralisés et pris en charge par des Magistrats de Cours d’Appel.
Ø Appliquer sans restriction les condamnations pour violences sur les enfants et personnes faibles, ainsi que pour toutes agressions sexuelles, afin que les victimes puissent se reconstruire. Ne pas laisser croire aux condamnés qu’ils peuvent s’en sortir impunément, pour redonner à la Justice son véritable sens…
Ø Engager les professionnels Vétérinaires, Médecins, Centre Hospitaliers dans une démarche de signalements simples mais précis avec photos, évitant les certificats de complaisances. Former également des enquêteurs spécialisés pour permettre à la justice de prendre des décisions rapidement afin de limiter les récidives et arriver à des drames, tels ceux d’ENZO, MARINA…
Tous s’accordent à dire, d’après leurs expériences et les recherches effectuées, qu’un lien indiscutable existe entre les brutalités commises envers les animaux et celles envers les enfants.
Depuis de nombreuses années, les pays anglophones ont pris de l’avance sur ce sujet et ont déjà mis en place des structures qui centralisent les signalements d’acte de cruauté faites aux enfants et aux animaux.
Alors pourquoi la France reste-t-elle à la traîne ? Est-ce une mentalité ? Est-ce du désintérêt ? Est-ce un tabou ?
Dans tous les cas, il ne faut pas banaliser la violence, quelle qu’elle soit.
L’empathie étant un frein à la violence, il faut sensibiliser la population dès le plus jeune âge, changer les mentalités grâce à l’information, fédérer les gens…
La création d’une commission pluridisciplinaire composée de sociologues, juristes, magistrats, avocats, éducateurs, pédiatres, psychiatres, médecins, vétérinaires, comportementalistes, criminologues, associatifs, responsables politiques, conférenciers permettrait d’évaluer d’une part la stratégie à adopter pour permettre un recoupement des signalements enfants/animaux et d’autre part les moyens nécessaires à mettre en œuvre : SENSIBILISATION, INFORMATION, FORMATION, PREVENTION, ACTION !
Pour les personnes qui le souhaitent, vous pouvez écouter chaque intervenant individuellement sur : http://www.stopviolence.fr/page117.php
Ou la version intégrale du colloque sur : http://fr-fr.facebook.com/pages/STOP-Violence/542910612388034
Sylvie ROCHE
m à j 05 2013 |