Différentes formes de maltraitance |
Violences Physiques : ce sont celles que l’on découvre le plus rapidement, parce qu’elles sont apparentes sur le corps même de l’enfant. (Les coups,les heurts, les secousses, les brulures par des solides ou des liquides, lacérations, fractures, absences de soins etc…)
La gravité des lésions physiques ne dépend pas seulement de la violence des actes commis par les parents, mais est fortement reliée à l'âge de l'enfant. Chez les enfants en bas âge, la quasi totalité des actes de violence laissent des traces sur le corps. chez les enfants plus âgés, les châtiments corporels peuvent être difficiles à détecter, même s'ils sont administrés depuis longtemps. Les mauvais traitements physiques peuvent entrainerdes dommages psychiques. Ces quatre types de mauvais traitements ne peuvent pas être clairement dissociés les uns des autres, étant donné que lors d'abus physiques ou sexuelsou de négligence, l'atteinte psychologique de l'enfant existe ipso facto (par exemple: l'enfant éprouve une peur constante d'être frappé).
Violences Psychologiques : il s’agit là de maltraitances plus difficiles à mettre en évidence que les sévices corporels mais dont le retentissement sur le développementpsychoaffectif de l’enfant peut être aussi grave :
humiliation, chantage affectif, manifestation de rejet ou de mépris, dévalorisation systématique, indifférence, exigences éducatives excessives ou disproportionnées par rapport à l’âge et aux capacités de l’enfant, punitions et sanctions exagérées, emprise sectaire…
La première forme de maltraitance à être dénoncée sur les enfants à été la violence physique, puis ensuite l’enfant abusé sexuellement,pour arriver aujourd’hui à la maltraitance psychologique faite aux enfants.
Nous pouvons expliquer avec les connaissances actuelles, que la maltraitance psychologique fait partie des mauvais traitements infligés aux enfants. On peut même certifier qu’elleest associée directement aux autres formes de maltraitances.
Il est démonté que la violence physique dans la très grande majorité, est accompagnée de violencespsychologiques, notamment d’agressions verbales, de paroles, humiliantes et dévalorisantes.
Dans les situations d’abus sexuels extra-familiaux ou intrafamiliaux (en cas d’inceste) on associe cette maltraitance à la maltraitance physique, et à la violence psychologique, où l’enfant est confronté à une intrusion traumatique inqualifiable dont il va, dans l’avenir percevoir ce qu’elle représente.
Mais il est des situations où la maltraitance psychologique apparaît au premier plan. Un colloque a été organisé à Paris pour tenter de faire le point sur cette question de maltraitance psychique à l’égard des enfants,en réunissant ensemble pédiatres, psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés, médecins et magistrats.
La réflexion portait sur des éléments de la pratique de psychiatres d’enfants et d’adolescents. Celle-ci se situe au sein d’un service de consultations, de suivis et de traitements externes, confrontés fréquemment à des situations diverses, de maltraitance à l’égard d’enfants et d’adolescents.
Ces situations recouvrent une partie des six formes de maltraitance psychologique isolées par l’American Professionnal Society on the Abuse of Children (APSAC, 1995) :
- le rejet actif traduisant une non-reconnaissance de la légitimité des besoins et des demandes de l’enfant,
- le dénigrement (souvent associé au rejet) visant à déprécier et dévaloriser l’enfant,
- le terrorisme lié à la création d’un climat menaçant, capricieux, hostile ou imprévisible, en définitive terrorisant l’enfant,
- l’isolement-confinement se définissant par le fait de couper l’enfant de ses contacts sociaux usuels en l’amenant à croire qu’il n’a personne sur qui compter en dehors de ceux qui le maltraitent,
- l’indifférence face aux demandes affectives de l’enfant traduisant l’indisponibilité des parents pour l’enfant.
A partir de plusieurs observations cliniques, il a semblé possible, avec quelques risques réducteurs et simplificateurs compte tenu de la diversité des situations, de décrire dans une perspective clinique un syndrome de maltraitance psychique.
Ce syndrome est présenté ici de manière résumée : une souffrance psychique de l’enfant notamment une souffrance narcissique.
- des attitudes de maltraitances, un lien entre les personnes maltraitantes et l’enfant, nécessitent d’intervenir, soigner et protéger l’enfant.
Il faut penser aussi à la dimension intergénérationnelle habituellement caractérisé par les importants troubles relationnels entre ces parents maltraitants et leurs propres parents.
Violences Sexuelles : Un abus sexuel sur mineurest une forme négative de relation sexuelle non consentie, imposée à une personne de moins de 18 ans, que ce soit, des propos fortement sexualisés, l'attentat à la pudeur, le voyeurisme, l'exhibitionnisme, la pornographie, lescaresses à connotation sexuelle, l'humiliation dans un rapport sexuel, le viol, l’inceste, la prostitution…
Les abus sexuels peuvent entraîner des lésions physiques: déchirures vaginale, anale, maladies vénériennes, grossesses, etc...
Des études publiées récemment révèlent que des personnes qui ont été abusées sexuellement au cours de leur enfance souffrent plus tard de troubles psychiques importants et durables (pouvant notamment les conduire au suicide).
D’après le code pénal, pour définir cette infraction(délit ou crime), il faut tenir compte des critères et de circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés :
- La ou les parties du corps qui ont fait l'objet d'attouchements.
- La situation dans laquelle le comportement s'est manifesté.
- Les paroles, les gestes, les actes qui ont accompagné ce comportement.
- Les actes de subterfuges, de force, de menaces liées à l’agression.
Négligences lourdes : dénutrition, carence ou absence de soins médicaux et d'hygiène, d’entretien, privation de confort matériel, de prise en compte des besoins vitaux de l’enfant qui nuisent gravement au développement physique et psychologique de l’enfant ou à sa sécurité.
Dans les cas graves, la négligence des enfants en bas âge peut entraîner la mort par sous-alimentation ou par infections.
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